Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A la découverte du Cameroun
A la découverte du Cameroun
Archives
Newsletter
Albums Photos
16 février 2010

16.2

Je me lève un peu dans le gaz, je rejoins Zambo pour aller recommander des bières à la brasserie, pour le bar.
Puis Blasius pour lui montrer mon champs à défricher, selon lui, il peut le faire tout seul en une petite matinée... !
En face il y a un type de plantation "traditionnel" d'ici, c'est à dire des plants de différentes variétés éparpillés partout ! Du manioc, des restes de maïs, du piment, du 'coq' (??), un plant de tabac, de piment, de 'patate' (non, pas de pomme de terre...), de plantain... Tout ça sur même pas 10m²!
Ce qui pousse, pousse, sinon tant pis "cette année ça n'a pas donné"...
On va essayer de remédier à ça ! (en prouvant que les rendements sont bien plus important quand les plantes ne sont pas mises autant en concurence, sans aucun suivis !)
Blasius me dit que dans son village (nord ouest), les pratiques agricoles sont déjà plus modernisés, et que les variétés sont séparés, et qu'on a recours à l'engrais, ici ce n'est pas le cas, et beaucoup ne savent même pas vraiment à quoi ça sert (d'autant que ça représente une dépense supplémentaire aux semences).
Il m'amène ensuite dans la forêt, me montrer son ancien champs d'ananas laissé pour compte. Pour y aller, on passe par un petit chemin 'tranquille', qui ne laisse pas présager les multiples plantes aux pics plus dangeureux que les roses, car plus petits et plus pointus !
Ni les herbes 'banales' encore plus coupante que les rasoirs ! (j'ai touché, c'est un effet étrange, plein de petites lames!)...
Bref, le chemin était rythmé par des 'attentioooon !' 'bouge pas!' ! C'était marrant.
Puis on arrive dans le champs en question, laissé à l'abandon pour les problèmes d'accès (lol).
Il y a des palmiers à huiles coupés (on mets des sac dessous pour récupérer la sève, très sucrée, qu'on boit au petit déjeuner plutôt... Comme il fait chaud, la sève fermente et donne un certain degrès d'alcool... Dans un post précedent j'ai dit qu'il n'y avait pas d'alcool, ce n'est pas le cas, mais c'est dérisoire).
On passe par le marché, où je rencontre le fameux Jean-Jacques, toujours après Elise, harcelant par dessus les bords, elle a fait l'erreur de donner son numéro. Il a un peu bu déjà et ne me lâche pas la grappe pour savoir où je trouve Elise ! (j'en ai d'ailleurs aucune idée).
J'entre dans le magasin pour saluer Blanche (la marchande, femme de Blasius), il me suit. Tout le monde comprends bien qu'il est vraiment collant, et lui dit de 'nous' laisser un peu tranquille. Il s'énerve et entre d'un air menaçant dans le magasin. Il ressort de manière déçu par 'mon comportement', et m'aggripe le bras pour de nouveau me demander Elise.
Heureusement, Blasius le repousse, le prends par le bras et on trace à l'unité !

Pas très intéressant, mais cela illustre bien le comportement de certaines personnes d'ici, et le protectionnisme de notre équipe de bodyguard ! Ils sont toujours là pour faire fuir nos "admirateurs"un peu trop oppressants! :)
Bienheureusement, dans l'ensemble, les gens d'ici sont vraiment très gentils, accueillants, et polis. Et les "bonjour Elodie, bonjour Elise" fusent au marché.
Puis je rentre à l'unité, j'attends Elise qui me raconte l'opération à laquelle elle a assisté pour un enfant qui avait l'intestin descendant dans une testicule... (Je ne raconterai pas ici les détails, mais si vous avez le cran, libre à vous de me relancer sur les pratiques opératoires d'ici !..."...").
On va chercher l'eau, à la source, le seau est tellement lourds d'eau qu'elle se risque à le prendre sur la tête ! Après quelques douches le long du chemin on arrive à l'unité, elle s'est bien débrouillée !
Puis on va puiser l'eau du puit pour se laver... Il n'y a pas le sceau avec la corde, alors je vais chez les voisins leur demander (c'est le leur qu'on utilise tout le temps), Alex me dit qu'il ne reste que la corde car le sceau est tombé dedans ce matin...
J'accroche du mieux que possible le miens et prie pour qu'il n'en fasse pas de même ! J'arrive tout de même à puiser (ça devient de plus en plus dur, et il faut se pencher dans le puit pour atteindre l'eau).
J'ai aussi pris l'habitude de concerver mon eau, je ne prends que l'eau nécessaire à me laver et je garde le reste pour me laver les dents, et prendre le café au petit déjeuner (l'eau bouillie se boit sans problème).
(j'avoue que c'est surtout par flemme de puiser à chaque fois !... Mais ça économise l'eau.)
J'évite aussi le plus possible de manger avec la communauté, sur le compte donc, car il n'y a souvent pas assez d'assiette pour tout le monde (environ 15 personnes, ça dépend des jours, ce qui n'aide pas à la gestion des plats à faire...). Et on ne prends qu'un repas par jours (sauf Elise et moi qui nous nous achetons du pain pour le matin), un repas assez conséquent, vers le milieu d'après-midi.
Ah, Jonas voudrait que je lui apprenne à faire pousser la tomate !
Je vais me renseigner pour lui donner la bonne technique à prendre...

Publicité
Commentaires
A la découverte du Cameroun
Publicité
Publicité