Pour les photos, je vous invite à voir les quelques prises que j'ai posté sur facebook. :
http://www.facebook.com/album.php?aid=188270&id=775162353&l=7dc773faf3

Puis, les jours passent, Christel s'apprête à rentrer en France, et c'est une belle réunion d'adieu qui nous attends à la BASE. Tout le monde s'exprime sur le séjour de Christel, et elle doit revenir avant 2012 !

Nous apprenons le meurtre de Dimitri (vous savez, l'adjoint de brigade 'qui m'aimait bien')... Règlement de compte apparemment, il s'est prit une balle dans la tête, à Essé, chez lui !!! De quoi faire du mouvement dans toute la ville, couvre feu oblige et les gens sont un peu stressé.

Nous allons à Yaoundé où Mani nous loge la nuit pour pouvoir l'accompagner à l'aéroport le lendemain. L'avion devait partir à 22h30, mais il a été avancé à 20h15. RATE !

La journée nous visitons le campus de Yaoundé, une superbe université ! Puis nous allons au zoo.

Ayant raté son vol, elle prends le prochain du jeudi... Nous restons chez Mani jusqu'à là. Nous découvrons les boites de Yaoundé...

Je suis choquée de voir une fille juste habillé de talon qui vient se trémousser devant les hommes. Ce genre de fille n'a pas d'autre moyens d'avoir de l'argent, et les filles qui sont dans ce quartier (miniferme) sont souvent des prostitués, il y en a vraiment partout ! (autant dire qu'elles ne nous apprécient pas trop en compagnie de 'leur' hommes, et elles sont vraiment crues !!)

Je rencontre le directeur de la boite qui est ingénieur agronome (beaucoup de gens ici ont un job et investissent un peu partout pour s'assurer des revenus à long terme).

J'en profite pour rencontrer les contacts que Yaya m'a donné, au ministère de l'agriculture. Nous sommes toujours bien reçu, et le directeur des ressources financières nous permets d'avoir tous les contacts possible en rapport avec notre projet, et il me donne deux rendez vous le lendemain avec le directeur de deux organismes de subventions. Mais aussi avec la directrice des semences et plants.

Chacun m'aide comme il peut, et le directeur de l'AFOP viendra nous rencontrer à Essé les prochains jours.

Nous partons à la piscine, encore en boite, où nous appelons Zambo et Guyzo pour qu'ils nous retrouvent (je m'endors d'ailleurs en dansant, sur Zambo, qui me secoue activement à m'en donner mal à la tête en ouvrant les yeux ! mdr), sur internet, je fini mes inscriptions...

Une bonne soirée !

Quand je vois tout ce que j'ai parcouru ici, j'aimerai vraiment faire une partie de mon avenir ici, en travaillant par une ONG surement, même si cette vie connait beaucoup de difficultés, la vie, le climat, le paysage, la mentalité, les valeurs des gens, et aussi la nourriture etc... Tous ça m'est tellement plus plaisant ici qu'en France !

Nous partons au marché de Mokolo, atroce à traverser tellement il y a des gens partout ! Il faut absolument ne rien avoir sur soi, tellement les vols sont courant. Mani m'agrippe la main et me fait passé en sureté parmi cette foule étonnante (et cela évite que d'autres hommes me tirent vers eux en voulant me proposer leur articles)

Au retour pour Essé, je suis un peu choqué, au carrefour Obili, où nous logions, nous voyons une voiture complétement enfoncé dans un mur, où ont trouvé la mort 1 homme et 3 filles la nuit passée... Ils se sont accroché à la voiture de devant par mégarde, mais celle ci ne s'est pas arrêtée, au contraire, elle a accéléré et les a envoyer dans le mur !! Celui ci était trop en état d'ébriété... Il est à l'hôpital dans un état critique. Du sang partout sur le mur... Dans le taxi chacun raconte son vécu de chose à ce propos... Il faudrait franchement plus de contrôle au niveau de la circulation du pays... Les gens doublent, accélèrent, freinent etc... dans n importe quelles conditions ! Les enfants sont souvent fauchés par une voiture qui double la voiture qui s'est arrêté pour les laisser passer...

SI UNE VOITURE S'ARRETE SUR LA ROUTE, CE N'EST PAS POUR RIEN. Tsss.

J'ai toujours une certaine appréhension à circuler à Yaoundé, il y a des gens PARTOUT ! Dans ni'mporte quel sens etc... J'ai finalement vu beaucoup d'accident depuis que je suis ici, une des mauvaises expériences, mais qui ne dépasse pas du tout le bon côté du pays...

Il faut toujours faire attention à tout ! Par exemple, en ce moment à Essé... La population de serpent est devenu très importante ! Il faut franchement être toujours en état d'alerte, nous avons déjà perdu un chien à cause d'eux. Cela nous permet cependant d'apprécier de beaux rapaces qui se jettent sur ces serpents avec une telle vitesse, pour les dévorer au sol, ou en l'air ! A chaque fois, je ne peux m'empêcher de le remercier d'avoir tuer un de ces spécimens mortels qui se baladent sur notre chemin !

Maintenant, c'est le tour du puit de détenir un serpent ! J'espère juste ne pas remonter un seau habité !

Je rentre à Essé pour continuer à nettoyer mon champs, ajouter les engrais... Mais aussi me reposer de ces trois semaines très fatigante ! Mais remplis d'anecdotes ! JE PEUX DORMIR !

Vive le Cameroun.

Nous devons rentrer seule à Ngaoundéré... les adieux sont difficiles,et le chemin aussi. Avant cela, nous nous cotisons avec Christel pour offrir à la famille d'Ami un ventilateur, cela leur évitera de passer le plus clair de leur temps avec un éventail !

Quand elle nous appelle pour nous remercier, c'est une femme rempli de joie qui nous parle, ne sachant pas comment nous remercier ! Cela fait plusieurs années qu'ils aimeraient se soulager avec un ventilateur chez eux ! Sa simple euphorie nous suffit à avoir le sourrir pour le reste du voyage. C'est agréable de voyager et de passer dans des chemins de forêt où nous apercevons des singes. D'ailleurs nous nous arrêtons sur la route pour faire monter un militaire. Ils me font peur avec leur kalach' toujours à porté de main, et leur air un peu supérieur...

Nous arrivons, Charles nous retrouve, grâce à Mani nous avons pu avoir le contact d'un agent de Camrail qui a pu nous avancer des tickets de première place ! Merci, sinon il nous aurait fallu un jour de plus pour rentrer (les billets première classe se prennent un jour à l'avance, d'où les problèmes rencontrés au départ). Charles nous ramène du Foléré ! Youpi, je vais tenter de cuisiner ça en rentrant à Essé !

Voilà, le séjour se termine, nous passons la nuit dans le train avant d'arriver à Yaoundé. Je peux de nouveau admirer la différence de mentalité entre blanc et noir dans ce train, n'ayant pas de monnaie, tout le monde cherche à m'aider, quand je demande à une famille de blanc, ils m'envoient promener. C'est peut être une généralité abusive, mais je n'ai que des expériences 'mauvaises' ou 'décevantes' avec les blancs d'ici, alors que les locaux sont toujours prêts à aider du maximum qu'ils peuvent...

Imaginez vous faire tous les wagons d'un train à la recherche de monnaie, où tout le monde cherche à vous trouver une solutions 'je vais demander à mon ami' 'vient on cherche le controleur' 'attends je fouille mes poches' 'c'est bon tu as trouvé?' 'donne leur ton argent, ils vont te rembourser durant la nuit, demande une feuille qui prouve qu'ils te doivent de l'argent' 'je reviens, je vais voir dans ma valise ce que j'ai'... et "HIN!?d'la monnaie,"hm" nan. *air énervé*...

Je me suis même sentie gênée d'avoir demandé ça tellement il avait l'air choqué par ma simple demande. Bref.

Retour à Essé, après avoir attendu plusieurs heures Mani – pour changer, le jour où la ponctualité sera de mise ici, ce ne sera plus le Cameroun ! Hein Mani/Alioum/Ami etc !!! :)

-c'est pas grave, on vous aime quand même !-

Aie, le réveil est vraiment dur !!

Nous partons finalement vers 9h pour Garoua, nous arrivons chez Ami, et voyons les habits que le tailleur a fait pour nous... On ne rentre dans AUCUN ! Il n'a pas mis de fermeture éclair... Bon, on reste ce soir, il faut absolument qu'il finisse !

Nous mangeons un repas de Foléré, c'est tellement BON ! Franchement cela fait parti des meilleurs repas que j'ai mangé ici ! Même le jus de Foléré est délicieux !

Nous rejoignons Yaya (le directeur d'ecobank) il nous offre aussi un repas, et nous dépose au bar, c'est la demi finale de foot avec l'intermilan, ils gagnent, c'est l'euphorie ! Les bières sont doublées.

Cette fois ci, nous préférons faire comme beaucoup de personnes à Garoua, c'est à dire de sortir de matelas pour dormir dans la cours, la chaleur est trop assommante.
On discute longuement avec Christel avant d'aller se coucher avec Ami. Aïe, la fin du séjour pour elle se fait sentir, et c'est avec le coeur gros qu'on termine notre discussion.

C'est le retour d'Ami !! Elle nous offre de bons parfum de Ndjamena et une belle chicha !!! Yeah. C'est le jour des souvenirs, nous partons bientôt. Alioum et Mesmo nous offre des bijoux traditionnels et Alioum m'offre une grosse décoration de boukarou du nord, au couleurs du Cameroun !! Problème, cet objet fait plus de 3 kg !! On verra comment l'envoyer en France... Aïe.

Nous partons chercher de l'argent à la banque... Il ne nous faut que 2h pour faire ça... Mesmo nous rejoint et 'hop' 3ème crevaison !

Dernière soirée à Maroua, de nouveau dans le bar de la veille, nous rentrons vers 3h, pour être sur d'être levé vers 8h pour rejoindre Garoua...

Nous faisons un superbe balades, où les filles sont bien plus motivés et à l'évidence plus sportives que ces hommes qui trainent à 20m derrière !

En effet, c'est une promenade très fatiguante, en plein soleil, l'eau fini, une grosse monté... Des serpents ! Mais un paysage à couper le souffle ! Nous arrivons au village et rencontrons le marabou (Christel a son âme soeur au Cameroun !). J'obtiens un pendentif fait de sa main, pour la chance.

Je découvre un village aux conditions de vie bien difficile ! La terre est très sèche, le soleil tappe plus que n'importe où, et leur puit est franchement compliqué ! J'ai mis 2 minutes à faire sortir un filet d'eau ! C'est tellement physique d'obtenir de l'eau pour ces deux petites filles qui s'y mette de manière synchronisées toute la matinée... En voyant la quantité d'eau qui sort, et le nombre de seau qu'elles ont à remplir... Chapeau les filles... !

J'achète une Garia, un genre d'instrument d'ici dont je me demande vraiment si ce n'est pas plus une décoration. Nous voyons donc les pics de Rhumsiki, de l'autre côté, le Nigéria !

Nous rentrons à Maroua... Hop, encore une crevaison... Heureusement qu'on avait prévu 2 roues de secours ! Nous finissons la soirée dans un bar très joli et paisible, Mesmo ramène sa chicha. Et nous passons une soirée un peu posé pour une fois.

Cette fois ci, sans aucune nouvelle de Alioum2, nous laissons tomber Kousseri et Ndjamena et nous préparons à aller à Rhumsiki. Tout est prêt, nous rencontrons enfin Alioum2 ! Problème, pour Rhumsiki, il n'y a que un bus et il s'arrête à Mokolo... Depuis là, il n'y a rien sauf la moto, et la route est vraiment infernale, d'autant que les taxis moto vont revenir cher car il y a un bon paquet de kilomètre à faire sur les chemins de terre.

Bon, dans l'indécision total, Mesmo nous rejoint, étant affilié à un service de location de voiture, il nous permets de partir gratuitement à Rhumsiki ! (en nous répétant tout le temps qu'il ne sait même pas pourquoi il se rends dans un endroit aussi perdu ! Lol)

Ami nous laisse pour prendre la route, seule, jusqu'à Kousseri où elle doit s'occuper de ses diplômes.

Mesmo vient nous chercher, avec de bonnes 'provisions' pour le chemin ! Ahah, bonne route qu'on passe jusqu'à Rhumsiki. Nous arrivons la nuit, en s'étant arrêter à Mokolo gouter la viande de zébu. Le premier hôtel est plein... Nous partons dans le second, il ne reste qu'une chambre, nous sommes 4. Après quelques négociations entre Mesmo et le gardien, il nous laisse sa chambre et va chercher un autre endroit pour dormir. Nous avons donc 2 chambres ! Ouf.

Nous nous mettons à table, Mesmo sort comme à son habitude sa chicha, et nous discutons tous ensemble toute la nuit ! Aie, il est 4h... Nous voulions nous lever à 5h pour voir le lever de soleil... Faut il dormir ou supporter ? On se couche pour une heure... A partir de ce jour, les lunettes de soleil pour cacher les cernes sont de mises chaque jours !!

On se lève avec l'intention de partir à Rhumsiki, paysage lunaire avec ses pics gigantesques de pierre. Nous voulions tout d'abord aller jusqu'à Kousseri où habite Alioum2, mais ne donnant aucune nouvelle, nous laissons tomber.

Le marché traditionnel de Maroua est pire que l'île de la tentation !!!! Il ne faut pas trop s'arrêter si on ne veut pas être tenter par toutes ces superbes objets en vente ! Tout le monde nous appelle pour nous montrer leur articles, on ne sait plus où donner de la tête, je préfère ne rien acheter dans cet état ! Nous partons à la piscine, en attendant que Alioum2 daigne se montrer. Sans résultats. Nous reportons notre voyage à demain et réintégrons la boite de nuit de la veille... Comme un automatisme on danse et danse encore, malgré la fatigue qui pèse vraiment !

Nous rencontrons Mesmo ! Un ami d'Alioum. Avant cela, au bar, l'oncle de fati fait notre connaissance et des liens se créent directement, il s'agit d'un directeur chez Ecobank qui me parle des subventions possible au sein même du Cameroun, nous échangeons les numéros. Nous rentrons de boite, encore une fois, il fait jour...

Levé 5h, c'est à dire 4h de sommeil... La fatigue commence à peser mais je ne risque pas de me reposer mieux dans les 2 prochaines semaines ! Nous rejoignons le parc de Waza, nous engageons un guide et nous partons en brousse. La voiture n'étant pas un 4x4, le site nous est limité, et nous ne pouvons pas accéder au domaine des lions... Par contre nous voyons beaucoup de damarix et de girafes !! Au grand galop dans les plaines, c'est tellement prenant ! Elles sont tellement harmonieuses (et intéressées par notre présence !) Christel et moi nous asseyons sur les fenêtres de la voiture en route pour mieux apprécier ces sensations. Ici aucun papiers, aucun détritus, tout est sauvage, des oiseaux par milieux autour du lac, de toutes sortes d'espèces. Dommage, nous ne voyons pas d'éléphants... Mais ça reste une expérience magique d'avoir pu approcher tant de girafe sauvages ! Certaines se sauvaient dès qu'on s'approchait à plus de 50m, d'autres se laissaient approcher jusqu'à 5m !

Nous rentrons, fatigués, manger un peu (hé oui l'estomac vide durant ce périple était un peu difficile !) Nous rentrons en direction de Maroua, je conduis !!! Enfin, entre les postes de police, sinon j'aurai trop eu à payer... (quand ils nous voient ils nous arrête et nous devons 'offrir une participation' pour passer. Nous nous arrêtons sur la route, un site assez joli, et nous prenons plein de photos de groupe ! D'être resté ainsi à 6 tout le temps nous a bien rapproché ! Nous sommes invitées chez Fati pour manger du riz sauce baobab ! Hmmm, je commence à bien maitriser l'usage de la main pour faire les boules de riz (avec un petit creu au centre pour prendre la sauce !).

Et j'aime tellement manger en groupe, assis en tailleur au sol, dans un gros plat ! C'est super convivial !

Nous partons en boite ! Nous rencontrons un deuxième Alioum qui peut nous amener jusqu'à Ndjamena (au Tchad) en nous faisant passer la douane. Il nous amène dans une autre boite. Nous restons, puis retournons dans la première ! Après une nuit physiquement fatigante, nous rentrons à la maison. Un trop gros tournant nous laisse avec un pneu crevé ! Nous en changeons, un policier arrive pour déranger... Il nous dit de déplacer la voiture !! Sans pneu c'est difficile, d'autant que nous sommes à une place qui ne dérange personne, et qu'à cette heure ci, il n'y a personne sur la route. Il repart et revient avec sa kalachnikov !! Bon ok, on se presse, lui dit de se calmer, et nous rentrons à la maison ! Hop, gros dodo, malgré le soleil qui est déjà présent...

Première chose au réveil, se jeter un gros seau d'eau froide sur le corps ! Ouf, on respire de nouveau ! A 6h nous partons prendre le bus pour Maroua. 3H de route pour rejoindre Alioum. Il nous présente à sa famille, et nous permets de loger chez lui. Une bonne douche, un bon repas et nous partons en direction de WAZA ! Ami a une ami dont le père est le directeur du campement Waza ! Nous l'appelons pour le rejoindre plus tard... Nous partons avec Mansour (le frère direct à Alioum) ainsi que Fati (la fiancé de Mansour). Des gens que je ne mets pas longtemps à beaucoup apprécier !

Nous arrivons à la tombé de la nuit après avoir bien voyagé dans la joie et la bonne humeur, et nous nous répartissons dans les boukarous qui nous ont été loués pour moitié prix !

Une petite sortie au bar pour manger, puis nous allons nous coucher. Ami et Christel nous rejoignent et on fait un petit 'after' dans la chambre. Nous raccompagnons Ami dans sa chambre... Sacrée Ami ! ;p